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2012

L'importance de pouvoir se poser

 

Si les familles d'enfant en situation de handicap nous ont aidé à comprendre quelques chose, c'est bien l'IMPORTANCE DE POUVOIR SE POSER. En effet, très souvent, lorsqu'ils amenaient leur enfant ou venaient le recherche, ces parents cherchaient la possibilité de discuter, comme si ils avaient besoin de nous raconter. Souvent, ces discussions se déroulaient dans l'espace accueil où à tout moment un autre parent arrivait ou une puéricultrice devait passer. Et puis c'était tout près des enfants, dans le bruit. Parfois c'était dans le couloir, dans un lieu de passage, quelques discussions entre deux portes. Et rarement dans le bureau, un lieu formel où il est difficile de ne pas mettre en avant sa casquette « responsable ».

Au fur et à mesure, en assistant à des formations de l'ONE et en rêvant entre nous, l'idée à germer de créer un espace moins formel. Plusieurs fois, Florence Pierrard, nous a parlé de ce qui se faisait ailleurs que ce soit en Flandres ou dans d'autres pays. Elle nous décrivait des espaces où le parent pouvait prendre le temp de déposer son enfant, de boire une tasse de café, de discuter avec d'autres parents...des espaces qui leur permettent de se sentir à l'aise COMME chez eux.

Nous avons donc décidé d'agir. Même si notre bâtiment ne s'y prêt guère à cause de l'organisation des pièces et de l'espace, nous souhaitons disposer des fauteuils ou des divans avec une table sur laquelle il y aurait des boissons et qui seraient accessible tout le temps aux parents. Cet espace est situé juste à côté du Snoezelen, ainsi il pourra également servir de sas d'entrée au Snoezelen.

Nous avons donc lancer un appel aux parents : « Nous cherchons des fauteuils ou un divan dont ils n'ont plus l'utilité et qui est prêt à accueillir des moments de convivialités ».

Quelques semaines plus tard, une famille nous a proposé son ancien salon.  Il se composait de trois divans.  N'ayant pas suffisamment de place, nous avons gardé les deux canapés deux places et nous avons donné le canapé 3 places à une autre association. 

Depuis nous rencontrons les familles dans cet espace. Nous y faisons nos réunions.  C'est un endroit moins formel qui favorise la confiance.

La Maison de la Laïcité : l'importance d'être soutenu

Avant même l'ouverture de la Maison d'enfants, nous avons parlé de notre projet autour de nous ; à notre famille, nos amis, nos connaissances. Beaucoup de personnes nous ont encouragées. Ils trouvaient l'idée très intéressante. Certaines, même, étaient encore plus convaincues que nous de l'utilité d'une telle initiative. A ces personnes qui nous soutenaient, nous leur avons expliqué nos difficultés :

- premièrement se faire connaître et donner envie aux familles qu'elles soient en situation de handicap ou non de venir chez nous,

- deuxièmement, trouver des fonds pour développer des projets qui renforcent ces inclusions.

Quelques unes de ces personnes faisant parties d'une ASBL :  «  La Maison de la laïcité d'Arlon » , nous ont proposé de nous aider.

Chaque année, ils organisent un marché artisanal dans le but de récolter des fonds pour aider des ASBL qui agissent auprès de personnes en situation de handicap, de personnes âgées....mais surtout auprès de projets auxquels ils croient.

Depuis trois ans, nous renforçons l'équipe des bénévoles de cette journée de l'artisanat. Nous proposons une garderie. Ainsi les parents peuvent se promener tranquillement dans les allées du salon pendant que leurs enfants s'amusent sur un château gonflable, font des dessins, jouent avec des voitures.

Lors de ces journées, nous rencontrons beaucoup de familles. Certaines nous demandent des explications, nous posent des questions...elles sont intéressées par notre projet. D'autres sont surtout contentes que nous puissions nous occuper de leur enfant pendant leur visite au salon. Chaque année, nous revenons chez les Petits Nicolas avec de nouveaux contacts, de nouvelles idées.

Quelques mois plus tard, la Maison de la Laïcité nous invite à une petite soirée pendant laquelle ils remettent les chèques des dons aux différentes associations. Pendant cette soirée, nous rencontrons d'autres professionnels qui, comme nous, essaient d'insuffler un vent de collaboration, de tolérance, d'entre-aide... Nous avons rencontré, par exemple, une maman qui se bat pour sa fille polyhandicapée, une maman qui récole des fonds pour permettre à sa fille de communiquer avec le monde qui l'entoure. D'autres associations sont également présentes telles que des écoles spécialisées, des centres d'accueil pour des personnes adultes en situation d'handicap, des homes pour personnes âgées....Ces soirées nous permettent de nous rendre compte que nous ne sommes pas seules.

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