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Histoires de vie

Chaque année, nous rédigeons un rapport annuel de nos activités et afin de le rendre plus attrayant, nous y incluons des petits moments de vie que nous souhaitons partager avec vous !

2010 & 2011

 

 

Un témoignage : Léon, un enfant polyhandicapé

 

Le service d’aide précoce de Longlier a pris contact avec nous car une famille cherchait une solution quant à leur fils.  Les deux parents étant malentendants, il leur était plus difficile de trouver une solution de garde.  Depuis la naissance de Léon, la maman a eu un contact fusionnel avec lui, elle l’a gardé la plupart du temps sur elle.  Elle était épuisée et souhaitait trouver une solution.

 

Nous avons accepté de l’accueillir trois jours semaine à raison de 5 heures par jour.  Il nous était difficile de faire plus car nous devions porter Léon toute la journée.

 

Nous avons dû demander un renfort du Tisserand afin d’assurer une qualité d’accueil correcte.  De plus une logopède et ensuite une psychomotricienne sont venues régulièrement pour nous montrer les bons gestes à poser.

 

Petit à petit, sa situation médicale s’est améliorée.  Mais nous avons dû, tout de même, faire appel à des infirmières pour poser des actes qui, de part nos fonctions, nous étaient interdits.  De notre côté nous avons adapté nos gestes.  Nous avons mis en place du matériel qui a facilité son accueil.  Nous avons augmenté notre encadrement.

 

Au fur et à mesure de l’accueil de Léon, les interventions extérieures ont augmenté.  Plusieurs fois, nous nous sommes remises en question et nous avons réorienté notre pratique avec l’aide de supervisions ou de réunions avec des tiers extérieurs.

 

Et grâce à ces soutiens, nous avons pu préparer le départ de Léon positivement.  Nous avons rencontré son nouveau milieu d’accueil grâce à la maman et à son assistante sociale qui ont fait le lien.

 

Et enfin nous avons pu rassembler tous les intervenants lors d’une réunion de clôture pour mettre en évidence tous les bienfaits de cette inclusion.

La découverte d’Albert.

C’est suite à un contact téléphonique avec sa grand-mère que nous avons rencontré Albert.  Il a plus ou moins 2 ans, il commence à marcher, émet quelques sons, il joue peu mais aime lancer les objets et les faire rouler.  Albert souffre d’un retard de développement et de troubles du comportement qui sont peut-être dû, en partie, à une situation familiale difficile (suivi SPJ). 

 

Lors de notre première rencontre nous avons su directement qu’un nouveau défit s’offrait à nous.  Mais le regard de cet enfant, son sourire et ses prémices de contacts, nous ont donné envie de faire un bout de chemin avec lui et sa famille. 

 

La demande de sa mamie était claire.  D’après les conseils de son neuropédiatre et de sa kinésithérapeute, il est important pour elles qu’Albert soit en contact avec d’autres enfants, qu’il puisse voir, imiter, reproduire…tisser des liens. 

 

Notre questionnement n’était plus sur : « Puisqu’il n’a pas été en contact avec d’autres enfants, comment va-t-il réagir avec eux ?  Puisqu’il se tient à tout pour se lever, ne va-t-il pas se servir des enfants et leur faire mal sans le vouloir ?   Et puis que peut-on faire pour l’aider à progresser ?  Comment doit-on agir pour l’aider à entrer en relation avec les autres ? »

 

Avec l’accord de sa grand-mère, nous avons pris contact avec le Tisserand afin de bénéficier d’un renfort dès les premiers jours pour pouvoir passer du temps avec Albert.  Mais nous avons, également, fait appel au Tisserand afin de réfléchir avec des spécialistes sur la manière d’agir.

 

Même si au début quelques enfants sont restés éloignés d’Albert, celui-ci a très vite trouvé sa place. Il vient avec le sourire, il joue, s’amuse… et surtout de plus en plus, il va vers les autres.  Il les approche doucement, les interpelle par des sourires, des petits sons…parfois s’aide d’eux pour se lever mais jamais en les brusquant.

 

Au fur et mesure, nous avons pu mettre des choses en place et rendre cet accueil pertinent pour

tous.    

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