2022
Présentation de notre milieu d’accueil à l’université de Liège.
Depuis quelques années, Florence Pirard nous propose de présenter notre projet d’inclusion à ses étudiants dans le cadre du cours « Questions et pratiques d’éducation du jeune enfant » en lien avec la recherche Decet. Parfois lors de la rédaction de leur travail final, certains étudiants font part de leur interpellation quant à notre présentation :
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Le projet " Les Petits Nicolas" est un exemple de projet voulant permettre l'accessibilité à tous, quel que soit le handicap de l'enfant. C'est le milieu d'accueil qui s'adapte à l'enfant et non l'inverse. Et ce qui est bon pour un enfant peu être positif pour les autres aussi...
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Cette présentation fut un moment où on réalise que des initiatives personnelles pourraient être le point de départ d’un changement à large échelle…
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Cette structure et cette façon de voir l’inclusion mérite d’être connue, d’être le point de départ d’autres initiatives et pourquoi pas la base d’une réflexion politique ?
Un stage peut aussi déboucher sur un emploi.
Chaque élève de 7ème doit défendre son travail de fin d’année. Nous retrouvons une stagiaire qui est venue début d’année chez nous. Elle avait perdu confiance en ses compétences et pensait ne jamais réussir son année. Après un stage tourmenté, elle était repartie motivée. Quand elle entre dans le local d’examen, ce n’est plus la même, elle a pris de l’assurance. Elle a fait un travail dans lequel nous retrouvons du questionnement et de la réflexion. Nous sommes étonnées de son évolution. Elle aurait été interpellée par le stage passé chez nous. Elle souhaiterait d’ailleurs travailler chez nous lorsqu’elle sera diplômée. Elle correspond à notre manière de travailler. Nous gardons son CV.
Tout ne se passe pas comme nous le souhaitons.
Une maman vient plusieurs fois passer du temps dans notre milieu d’accueil, Rosalie prend vite ses marques. Elle évolue dans la pièce tranquillement avec un petit regard de temps en temps pour maman. Au fur et à mesure des échanges, nous ne remarquons aucune difficulté chez cette enfant. Maman nous explique que les inquiétudes qu’ils ont eu seraient passées. Mais la familiarisation est particulière car Rosalie est souvent malade. Maman reporte les jours de présence. Au bout d’un mois, maman n’a toujours pas laissé son enfant. Elle ne vient plus au rendez-vous et ne donne plus de nouvelles. Elle ne répond plus aux appels téléphoniques, ni aux mails. Au final, cet accueil se terminera ainsi. Que s’est-il passé ? Un problème familial, un mal-être de la maman par rapport à notre milieu d’accueil, une parole, une attitude qui a dérangé, des peurs… nous ne le serons pas, nous n’avons pas réussi à créer le lien pour lui donner confiance.
Les moyens de locomotions, un réel frein à notre accueil.
Une maman est séduite par notre projet et souhaite que son enfant soit accueilli chez nous mais elle n’a pas de voiture et les moyens de transport sont quasi inexistants. Elle reste persuadée qu’elle pourra gérer avec son compagnon. Après quelques jours, les absences se sont répétées de plus en plus. Pour finir, la maman met fin à l’accueil en expliquant que son titre de séjour n’était plus valable et qu’elle ne sait pas quand la situation serait régularisée.
Pour plusieurs familles, nous avons déjà pris en charge les trajets car nous ne voulons pas que les moyens de transport soient un frein à l’accessibilité. Malheureusement, cette fois-ci, ce n’est pas possible car Karine assure déjà les transports pour un autre enfant. De plus la famille habite dans un village retiré qui oblige un détour important. Il semble primordial de trouver des solutions durables qui pourraient aider de telles familles.
Une simple rencontre pour poser un regard sur un enfant.
Dès le début de la rencontre, Karine explique à la maman de Piétra qu’il existe un service, le Tisserand qui peut aider les milieux d’accueil à réfléchir aux conditions à mettre en place pour aider un enfant qui aurait des difficultés. Au fur et à mesure qu’elle relate les observations à la maman, celle-ci corrobore et explique qu’elle se pose des questions mais qu’elle ne sait pas qui interpeler. Avant la fin de l’entrevue, la maman demande l’aide de ce service et nous remercie d’avoir porté une attention particulière à son enfant. Nous démarrons un nouvel accompagnement avec le service Tisserand.