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2020

La visite des parents de David.

Depuis quelques mois, David est accueilli avec ses frères et sœurs dans un centre d’accueil d’urgence.  Etant donné qu’il n’est pas possible pour lui d’intégrer une école vu ses difficultés, nous avons accepté de l’accueillir 5 jours par semaine.  Ses parents souhaitaient voir notre milieu d’accueil.  Pour eux, il était difficile de concevoir que leur enfant soit encore à la crèche alors qu’il a plus de 3 ans et que ça lui convienne.  Après la visite du bâtiment, nous nous sommes installés dans le coin salon où nous avons offert un temps à Davis et ses parents.  Nous répondions à leurs questions.  Mais surtout nous respections ce temps intimiste entre un enfant et ses parents.  Ils étaient attentifs à tout ce que leur montrait leur enfant.  Petit à petit, ils se rendaient compte que notre milieu d’accueil pouvait apporter du positif à leur enfant.

L’après confinement :

Pendant tout le confinement, nous avons accueilli 1 à 2 enfant(s) par jour, toujours les mêmes.  Au fur et à mesure, ces enfants ont pris leurs habitudes et créé des liens particuliers ; tandis que les autres enfants ont renforcé leurs habitudes familiales.  Comment au retour de tous, pourrions-nous répondre aux besoins de chacun ?  Est-ce que les enfants restés à domicile accepteraient de quitter leurs parents ?  Et « nos » deux enfants laisseront-ils de la place et des jeux aux autres ? Pour anticiper ces difficultés, nous avons envoyé à chaque parent un questionnaire nous permettant de connaître les nouvelles habitudes de leur enfant.  Nous avons prévu une réunion d’équipe pour en discuter et se préparer à cette rentrée collective.

Notre dixième anniversaire.

On parle d’une deuxième vague, d’une possibilité de reconfinement.  Interdiction de se rassembler même pour un repas, même pour fêter notre 10ème anniversaire.  Alors comment marquer le tout ?  Comment dire au plus grand nombre : « On a dix ans ! notre projet existe et il a du sens ! »

Pendant une semaine, chaque jour, nous avons posté sur facebook une publication mettant en avant un élément de notre projet.  Nous avons réussi à toucher jusqu’à près de 3700 personnes.  Mais comme à chaque fois, Facebook est éphémère et ne donne pas beaucoup de retour.  On a marqué le coup à notre manière…

L’accueil de Samuel.

Depuis quelques temps, nous accueillons des enfants du centre « Visage du monde » de Stockem.  Comme pour toutes les autres familles, nous proposons aux parents de passer plusieurs moments avec nous à la crèche afin que leur enfant prenne ses marques, se sente à l’aise avec nous.  Nous préparons un questionnaire pour essayer d’avoir le plus d’informations possible sur l’enfant et nous prenons le temps de les écouter.  Mais à chaque fois, nous sommes bousculés dans ce rythme.  Ces parents ne veulent pas de ce temps ou alors juste un peu.  Ils veulent que leur enfant soit accueilli comme les autres, qu’on fasse comme avec les autres.  Nous n’arrivons pas à leur faire comprendre que faire différemment avec chaque enfant est la base de notre projet.  Alors nous suivons leur rythme et acceptons leur enfant même si on ne le connaît pas.  Petit à petit, nous essayerons de mettre d’autre chose en place pour mieux se rencontrer.

Voilà, la familiarisation est terminée.  Nous avons peu d’informations sur les habitudes de Samuel.  Nous devons faire « Comme avec les autres ».  Et pourtant, cette fois, la langue n’est pas la barrière.  Maman parle couramment français.  Mais nous continuons d’être bousculées.  Nous qui aimons prendre le temps lorsque le parent nous amène son enfant ou vient le rechercher, ici maman ne vient jamais.  C’est le « drive » de la Croix-Rouge qui l’amène et vient le rechercher.  Le chauffeur ne connait pas l’enfant et n’a aucune information sur sa nuit, son déjeuner, sa santé, ….  Nous fonctionnons totalement à l’aveugle.  Alors nous renforçons le cahier de communication.  Nous décrivons davantage les journées, nous y posons des questions, nous y interpelons la maman.  Heureusement la langue n’est pas une barrière !  La maman accroche, nous répond, nous donne des conseils, nous remercie.  Nous avons réussi à lui donner un peu de transparence de notre milieu.  Mais comment faire avec d’autres familles qui ne parlent pas ou pas bien le français ? Comment leur expliquer ce que vie leur enfant chez nous ?

Les masques pour les enfants.

Après le premier confinement, les enfants paraissent intrigués par les masques que les adultes doivent porter.  Régulièrement, ils ont essayé de nous les enlever.  Une mamie sympa a décidé de nous en coudre à la taille des enfants.  Très vite, certains les essayent ou les mettent à leurs poupées.  Ils font comme nous.  Ils se sont rapidement rendus compte que c’est assez pénible et ils ont préféré les laisser de côté.  Actuellement quand on plie le linge et qu’on range les masques, ils viennent nous aider.  Parfois ils en enfilent un ou l’autre mais ne le garde jamais longtemps.  Par contre, ils acceptent plus facilement qu’on en porte un lorsqu’on les accueille ou lorsqu’on les rend à leur parent.

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